Les trésors d'une île fabuleuse!

Loloata Island. Un nom qui sonne drôlement aux oreilles peu habituées des consonances locales. Loloata est l’union de deux mots en Motu (langue parlée dans la province Centrale): Loloa qui signifie Colline et Ta le chiffre Un.

Pourtant, plutôt qu’une colline, cela ressemble a une fine langue de terre posée sur l'eau, à quelques encablures de la côte néo-guinéenne et à moins de vingt kilomètres de Port Moresby.

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Loloata Island – ©️Loloata Dive Resort

Pour nous y rendre, nous devons prendre un ferry qui traverse le bras de mer en un peu plus d’une demi-heure. Ce qui nous donne largement le temps d’admirer les alentours: la côte surmontée de montagnes auréolées de nuages, les îles éparses dont la très remarquable Lion Island qui tire son nom de sa forme si caractéristique à laquelle on s’accorde volontiers. On imagine en effet tout à fait le « roi des animaux » au repos, tel un sphinx, tourné vers le grand large.

Enfin, nous accostons et descendons du bateau avec excitation et empressement. Notre regard balaye le paysage qui s’offre à nous. Une petite plage au premier plan, suivi d’un bâtiment blanc et dans le fond la silhouette de l’île qui se perd dans l’océan au loin.

Sur les abords de l’île, entre les mangroves, sont disposées des cabanes sur pilotis comme autant de petits bungalows sur les terrasses desquelles paressent les résidents du resort. Car en effet, c’est bien pour profiter de l'établissement hôtelier et de ses services que beaucoup viennent à Loloata. Il est vrai que passer la nuit ici est un must du luxe.

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Loloata Island – ©️Loloata Dive Resort

Reste à parcourir la centaine de mètres de ce magnifique ponton pour finalement rejoindre le fabuleux hall de l’hôtel. Une statue de guerrier papou nous accueille puis un aquarium où une multitudes de poissons tropicaux, dont le fameux poisson-clown, s’égayent joyeusement. Au plafond des ventilateurs géants.

Enfin la piscine se présente à nos yeux gourmands. Pas d’hésitation, on se presse vers ses abords. On aperçoit des petits alcôves longeant la piscine, comme des paniers, dans lesquelles on s’imagine bien paresser. La sieste est donc déjà programmée et localisée.

De l’autre côté, un playground géant pour les enfants et un club de plongée. Hum, cela donne des idées! Enfin au loin, au milieu d'une eau limpide, on peut apercevoir des kayaks. Oui la journée se présente bien!

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Quand le soleil perd de sa vigueur, il est temps d’aller explorer les alentours. On nous dit qu’une promenade sur la crête de cette île tout en longueur est possible et nous permettra d’atteindre une plage naturelle à l’autre extrémité.

De plus, il paraîtrait qu’une colonie de marsupiaux ait élu domicile dans les petits bosquets. Des walabies, les petits cousins des kangourous, sont à l’aise sur les côteaux escarpés de l’île. C’est suffisant pour nous convaincre d’escalader les quelques marches de cet escalier qui monte le long de la colline.

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À mesure que l’on grimpe, un paysage grandiose se révèle: un éparpillement d’îles ça et là et la vision d’une étendue liquide à perte de vue, de tous les côtés. Nous avons l’impression incroyable d’être sur un bout de terre qui s’est détaché de la côte.

Au loin, caché par une bande de nuages imperturbable, le sommet des montagnes où se niche le parc national de Varirata que nous connaissons bien. Il est probable que le week-end prochain, nous y serons, et reconnaîtrons alors justement, depuis le lockout, Loloata grâce à sa forme si caractéristique.

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Enfin, devant nous, le chemin se profile. C’est un sentier unique bordé par la falaise à droite et à gauche. La soif de la découverte nous fait nous y engager sans la moindre hésitation.

À certains endroits, les arbres nous couvrent complètement et nous pourrions nous croire dans une forêt "classique". Le reste du temps, la vue se dégage complètement et l’impression est alors toute différente. Tel des funambules, nous évoluons sur le sentier en contemplant sur notre gauche et sur notre droite l’immensité de la mer. Nous pourrions penser que nous marchons sur les flots tellement la voie est étroite et les abords si pentus.

Soudain, un bruit nous vient des fourrés en contrebas, sûrement un wallabie qui prend la fuite. Nous nous approchons rapidement et nous apercevons l’un d’eux, moins rapide que les autres, qui se laisse contempler. Se sentant épié, il détale et s’enfonce dans les buissons. Quelle agilité! Le terrain est abrupte mais sans aucun doute l’animal saura éviter la chute dans le précipice.

Nous continuons notre chemin pour finalement parvenir au bout. Quand nous atteignons la barrière qui marque la fin du chemin, nous sommes tout à coup saoülé par le vent qui nous fouette le visage. Difficile de rester plus longtemps et pourtant la vue est littéralement… à couper le souffle. Le temps d’une photo et c’est le retour en sens inverse car vraiment l’île est bien trop fine pour le tracé d’un second chemin.

Retour au resort pour une glace bien méritée dans la piscine et une sieste tant attendue. Puis, l’heure du retour a sonné. Nous embarquons sur le bateau de 17h (le dernier de la journée) qui nous ramènera sur une île bien plus grande, l’île de Nouvelle Guinée.

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Un havre de paix!